Maria Slavona, née Marie Dorette Caroline Schorer, est une peintre impressionniste allemande, née le à Lübeck et morte le à Berlin.

Biographie

Le père de Marie Lorette Caroline Schorer, née en 1865, est un pharmacien et politicien connu pour sa campagne pour améliorer la qualité de l’eau potable à Lübeck. Sa sœur aînée Cornelia Schorer est devenue l’une des premières femmes médecins en Allemagne.

Formation

À l’âge de dix-sept ans, après avoir suivi quelques leçons informelles en peinture et dessin, elle part à Berlin pour étudier dans une école d’art privée. Puis, elle poursuit ses études à l’institut du Musée des Arts décoratifs de Berlin jusqu’en 1886. L’année suivante, elle commence des études au Verein der Berliner Künstlerinnen, école d’art pour femmes, où elles sont autorisées à étudier l’anatomie et à dessiner depuis des modèles nus (l’Académie des arts de Berlin était alors une institution réservée aux hommes).

En 1888, elle déménage à Munich où le peintre Alois Erdtelt (1851-1911) lui dispense des leçons privées. Elle assiste ensuite aux cours de l’Académie des femmes du Münchner Künstlerinnenverein où elle rencontre le professeur Ludwig von Herterich, qui l’a le plus influencé et qui l’a introduit à l’impressionnisme. Plus tard, à l’occasion d’un retour chez elle pour les vacances, elle rencontre des artistes scandinaves et les accompagne dans un voyage à Paris, mais, à l’exception du musée du Louvre, elle est plutôt déçue,.

Œuvre

L’un de ses compagnons lors de ce voyage est le peintre danois Vilhelm Petersen (en) (1868-1923) et, alors qu’ils deviennent des amis proches, ils décident tous deux de prendre des noms d’emprunt pour leur travail artistique. Il choisit Willy Gretor et elle devient Maria Slavona. Ils ont aussi une fille illégitime qui deviendra plus tard actrice sous le nom de Lilly Ackermann (de), du nom de l’homme que Marie Slavona épouse en 1900, le marchand d’art suisse Otto Ackermann (1871-1963). La première exposition de Maria Slavona a lieu en 1893 au Salon de Champ-de-Mars de la Société Nationale des Beaux-Arts, sous le pseudonyme masculin de « Carl-Maria Plavona ». En 1899, 1900 (quatre paysages de Suisse au pastel dont Avant l'orage et Crépuscule, remarqués par la critique), et 1901, elle participe à l'expérience des XII à la Bodinière à Paris, initiative audacieuse pour l'époque d'exposition en commun de douze femmes artistes. En 1901, elle rejoint la Berliner Secession et retourne à Lübeck avec sa famille en 1906. En 1904, elle est au Salon d'Automne avec Enfant avec chat et La rue de l'Orient à Montmartre (elle est alors domiciliée 5 rue Monsieur). En 1909, elle est de retour à Berlin.

Vers la fin des années 1920, sa santé commence à se dégrader et, sans amélioration avec la médecine classique, elle se tourne vers l’anthroposophie et la naturopathie, sans succès. Elle passe les dernières années de sa vie à peindre des fleurs et des paysages dans les environs de son domicile proche de Münsing.

Son œuvre est oubliée pendant de nombreuses années. Son art est considéré comme « dégénéré » par les nazis en 1933 et durant la Seconde Guerre mondiale, nombreuses de ses peintures sont détruites, soit intentionnellement ou soit à cause de la guerre elle-même. En 1981, le Musée Bröhan à Berlin expose son œuvre à travers une rétrospective significative ; elle est réellement redécouverte dans les années 2010.

Galerie d'œuvres

Œuvres dans les collections publiques

  • Nationalgalerie à Berlin : Maisons à Montmartre (1898).
  • Museum Kunstpalast à Düsseldorf : Bouquet d'été (1906).
  • Collection du Centre national des arts plastiques, Paris : Effet de neige (1907) (achat à l'artiste par l'État).
  • Bibliothèque d'État du Schleswig-Holstein : Autoportrait (1887).

Expositions rétrospectives

  • 1981 au Musée Bröhan à Berlin : rétrospective Maria Slavona (suivie d'une exposition itinérante dans cinq villes allemandes).
  • 2014 à Hambourg : From Liebermann To Nolde: Impressionism in Germany on Paper.
  • 2015 à Bielefeld : Empathy and Abstraction: Modern Women in Germany.
  • 2019 à Francfort : Making Van Gogh. A German Love Story.
  • 2022 à Charlottenburg : Regard! Art and Design by Women 1880–1940.
  • 2023 à Berlin : Secessions. Klimt, Stuck, Liebermann.

Notes et références

Notes

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Maria Slavona » (voir la liste des auteurs).

Voir aussi

  • Margrit Bröhan, Maria Slavona 1865–1931. Eine deutsche Impressionistin. Exhibition Catalog, Sammlung Stiftung Bröhan, Berlin and Lübeck, 1981.
  • Wulf Schadendorf, Museum Behnhaus (de). Das Haus und seine Räume. Malerei, Skulptur, Kunsthandwerk, revised and expanded edition. Museum für Kunst u. Kulturgeschichte d. Hansestadt, Lübeck, 1976, p. 114.
  • « Maria Slavona », Lübeckische Anzeigen, Lübeck, 18 mars 1920.
  • Ulrike Wolff-Thomsen, Die Pariser Boheme (1889 - 1895): Ein autobiographischer Bericht der Malerin Rosa Pfäffiger, (section of letters from Pfäffinger to Maria Slavona), Verlag Ludwig, Kiel, 2007, (ISBN 978-3-937719-39-9).

Liens externes

  • Ressources relatives aux beaux-arts :
    • Artists of the World Online
    • Bénézit
    • Musée d'Orsay
    • Musée Städel
    • MutualArt
    • RKDartists
    • Union List of Artist Names
  • Maria Slavona sur ArtNet.
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Blick aus dem Atelierfenster Maria Slavona als Kunstdruck oder Gemälde.

Maria Slavona Alchetron, The Free Social Encyclopedia

Maria Slavona, née Marie... Female Artists in History

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